Conférence : créez, diffusez et interagissez. (Re)prenez le contrôle grâce au Podcast libre !
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Conférence : créez, diffusez et interagissez. (Re)prenez le contrôle grâce au Podcast libre !

ENS Lyon

Episode description

Cette conférence podcastée a été enregistrée le 26 mai 2024 aux Journées du Logiciel Libre 2024 à Lyon.

L’enregistrement vidéo est disponible sur et Peertube et Youtube

Venez participer à une expérience inédite en plongeant dans l’univers captivant de la création de Podcasts !

Tous ensemble, nous allons enregistrer, monter, publier et réagir à un épisode en direct.

Avec sa pédagogie inclusive basée sur l’oralité, le Podcast est un formidable outil pédagogique. Accompagné·e·s de Benjamin Bellamy, co-fondateur d’Ad Aures, la société qui développe Castopod (une plateforme libre d’hébergement de Podcasts), et de votre serviteur, vous découvrirez les coulisses de la production audio : Comment se préparer, quel(s) format(s) adopter, quel matériel utiliser, quels logiciels (libres !) choisir, quelles erreurs éviter ?

Soyez les témoins actifs de la naissance d’un épisode exclusif, conçu intégralement en direct pendant la conférence et diffusé sur Projets Libres!.

Et grâce au Fédiverse, soyez au cœur du débat : N’oubliez pas de venir avec votre compte Mastodon !

Posez vos questions, partagez vos réflexions et plongez dans une expérience immersive où la communauté et les créateur·ice·s se rejoignent pour nourrir l’écosystème du Podcast libre.

Découvrez comment le réseau social intégré de Castopod offre une connexion directe entre les podcasteur·ice·s et leur public, et comment cette interaction enrichit chaque épisode, à l’abri des plateformes privatives.

Attention, suite à cette conférence, il est très possible que vous ressentiez l’envie de lancer votre propre podcast !

Elle a été réalisée avec le matériel suivant :

  • 1 ordinateur Vostro 5625 (AMD Ryzen 7 5825U)
  • 2 microphones Rode Procaster
  • 1 carte son Motu M2
  • 1 contrôleur Midi Akai LPD8
  • 1 webcam Logitech HD
  • 1 Zoom H1n
  • 2 micros cravate

et avec les logiciels suivants :

  • Ardour 8.4.0
  • Audacity 3.4.2
  • Flowblade 2.14.0.2
  • libpipewire 1.0.5
  • Libre Office 24.2.2.2
  • Mozilla Firefox 126.0
  • OBS Studio 30.0.2.1
  • qpwgraph 0.6.1
  • Ubuntu Studio 24.04
Download transcript (.srt)
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Merci d'être venu si nombreux. On va commencer tout de suite. Il est 11h05.

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Bonjour et bienvenue dans cette conférence journée du Logiciel Libre de Lyon 2024.

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C'est une conférence qui va être retransmise ensuite sur le podcast « Projets Libres ! ».

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Ce sera un épisode un peu particulier puisque ce sera la première fois qu'on fait un épisode en public.

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Je suis avec Benjamin Bellamy qui est le papa de Castopod.

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Moi je suis Walid Nouh. Je suis l'hôte du podcast « Projets Libres ! ».

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On va faire une conférence sur la création et la diffusion de podcast à travers des outils libres.

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Je suis Walid Nouh. Je suis dans le Libre depuis presque 25 ans.

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J'adore parler de Logiciels Libres et j'ai créé mon propre podcast il y a un an et demi

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dans le but de parler de Logiciels Libres et d'assouvir ma curiosité pour en savoir toujours plus.

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Alors moi je suis Benjamin Bellamy. J'aime les podcasts, j'aime les logiciels libres

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et c'est donc assez naturellement que j'ai créé Ad Aures, une société qui édite Castopod

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qui est une plateforme d'hébergement open source de podcast.

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Alors on va vous demander rapidement pour savoir un peu qui vous êtes.

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Est-ce que vous êtes podcasteur ?

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Pas du tout.

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Est-ce que vous êtes développeur ?

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Pas du tout.

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Est-ce que vous savez ce qu'est un flux RSS ?

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Oui.

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Est-ce que vous écoutez le podcast « Projets Libres ! » ?

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Pas encore.

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Est-ce que vous connaissez Castopod ?

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Non.

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Et est-ce que vous avez un compte Mastodon ?

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Oui.

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Alors si vous avez un compte Mastodon.

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Dans ce cas-là, c'est possible de participer, de poser ses questions directement à l'adresse

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qui est @projetslibres@podcast.projets-libres.org

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Il suffit de poser directement des questions dans la conversation du teaser de cet épisode.

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L'idée, c'est qu'on va pouvoir y répondre en direct pendant qu'on fait cet enregistrement.

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Le podcast « Projets Libres ! », c'est quoi ?

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C'est un podcast francophone sur le Logiciel Libre bénévole.

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Je ne suis pas payé pour faire ce podcast.

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Je fais ça sur mon temps libre.

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C'est un podcast qui est hébergé sur Castopod, la plateforme libre d'hébergement de podcasts.

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Globalement, dans ce podcast, on traite de pas mal de thèmes dont certains qui sont récurrents

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comme les modèles économiques, les communautés du Logiciel Libre, le Fédiverse, les communs numériques, etc.

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Alors Castopod, qu'est-ce que c'est ?

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Comme je l'ai dit, c'est une plateforme d'hébergement libre de podcasts.

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Elle a une particularité, c'est qu'elle est compatible podcasting 2.0,

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c'est-à-dire qu'elle intègre des fonctionnalités un peu novatrices dans le podcast

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qui viennent enrichir concrètement la DTD du flux RSS pour enrichir les fonctionnalités.

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Ça permet d'avoir de la transcription, de la géolocalisation de contenu, des interactions dans le Fédiverse, etc.

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Mais directement dans le flux RSS qui rend ces fonctionnalités interopérables

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et qui ne vient pas trahir l'esprit du podcast qui se veut être décentralisé.

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Castopod est également dans le Fédiverse, c'est-à-dire que Castopod est un serveur ActivityPub

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et chaque épisode publié va venir s'intégrer dans un flux ActivityPub,

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c'est-à-dire qu'un épisode peut être liké, partagé, commenté directement depuis un client Mastodon, par exemple.

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Ce qui fait que mon podcast est mon réseau social.

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Je ne vais pas dépendre d'un GAFAM ou d'un tiers pour gérer les interactions et l'engagement avec ma communauté.

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Je peux le faire directement depuis ma plateforme à moi dont je décide seul des conditions générales d'utilisation, des responsabilités, etc.

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Et Castopod, c'est un logiciel open source, c'est-à-dire qu'il y a une communauté derrière

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qui, par exemple, la traduit en une trentaine de langues et on a une cinquantaine de contributeurs actifs aujourd'hui.

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Donc là, on a parlé du Fédiverse. Le Fédiverse, c'est un réseau décentralisé de réseaux sociaux.

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L'idée, c'est que tous ces réseaux parlent à travers des protocoles communs, le plus connu étant ActivityPub.

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Et le but de tout ça, c'est de favoriser la décentralisation, c'est-à-dire qu'on n'a pas une seule plateforme centrale qui contrôle tous les flux.

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C'est un ensemble d'instances qui se parlent et qui sont interopérables entre elles à travers ces protocoles normalisés,

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comme le plus connu étant maintenant ActivityPub, mais ce n'est pas le seul.

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On va chercher l'interactivité entre les différentes instances et aussi ces multimédias, c'est-à-dire qu'on a des plateformes de micro-blogging,

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comme par exemple Mastodon. On va trouver des plateformes multimédia, comme par exemple Castopod.

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On va trouver d'autres plateformes de micro-blogging, comme par exemple Kbin ou Lemmy, qui sont plutôt des alternatives à Reddit.

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Et on va trouver aussi d'autres choses, comme par exemple des outils, des plateformes comme Inventaire.

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— Comme Peertube. — Peertube pour la vidéo.

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— PixelFed pour l'image, qui sera un peu le pendant d'Instagram. — Inventaire, par exemple, qui est une librairie.

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— Bookwyrm aussi pour les livres. — Ben voilà. Bookwyrm et Inventaire, par exemple, sont deux plateformes qui travaillent sur l'inventaire de livres

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ou sur les critiques de livres, par exemple, et qui sont elles aussi connectées là-dedans.

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Et donc l'énorme avantage de tout ça, c'est qu'en fait, toutes se parlent et peuvent interagir entre eux à travers des protocoles communs.

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Et c'est ça, la grande différence avec le Web 2 tel qu'on le connaît. On se rapproche plus de l'esprit du Web 1 tel qu'il était au départ, en fait.

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— Oui. Alors sachant que c'est pas une régression, bien au contraire, puisque c'est les fonctionnalités et l'interactivité qu'on a connues grâce au Web 2,

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mais de manière décentralisée, interconnectée et où on dépend pas d'un acteur unique qui impose ses CGU à l'ensemble d'une communauté.

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Et comme tu l'as dit, mais histoire d'enfoncer bien le clou, concrètement, dans ce qu'on vous montre aujourd'hui, l'idée, c'est de montrer que depuis

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un compte Mastodon, on peut suivre un compte Castopod et que bien que ce soit des réseaux sociaux différents, développés par des personnes différentes,

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opérés par des personnes différentes, eh bien à l'arrivée, les utilisateurs peuvent suivre un compte d'un autre réseau qui est interconnecté

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grâce au protocole tel qu'ActivityPub. — Pour finir là-dessus, maintenant, en 2024, on voit des développements comme par exemple des forums différents

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qui permettent d'être interconnectés à travers ActivityPub, ce qui est quand même quelque chose d'assez fort quand on y pense.

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Donc ça, c'est un des sujets récurrents sur le podcast. Le Fédiverse, c'est un truc qui me botte beaucoup et dont je parle régulièrement.

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— Et c'est un enjeu majeur de société. Mais ça pourrait être l'occasion d'une conférence à part entière, puisque l'objectif aujourd'hui, c'est bien de parler

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de podcast. Et donc Walid et moi, on a décidé de vous expliquer un peu comment est-ce qu'on travaille, comment est-ce que ça se passe.

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— Alors on a fait une généricité. Je vais prendre mon exemple à moi. Donc en fait, quand on commence à travailler sur un épisode de podcast,

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la première chose, c'est de trouver le sujet, donc trouver le bon sujet, trouver le bon angle d'attaque, voir comment on va le traiter,

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est-ce qu'il y a d'autres médias qui l'ont traité différemment, etc. Ensuite, il y a la préparation de l'épisode qui peut être plus ou moins longue

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en fonction des gens. Mais globalement, c'est quand même cool de pouvoir proposer aux gens une trame pour que les personnes sachent de quoi on parle,

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de quoi on veut parler et potentiellement, dans mon cas, de pouvoir interagir avec les invités pour leur demander est-ce qu'ils sont OK,

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est-ce qu'ils veulent changer des choses, est-ce qu'ils veulent rajouter des choses, etc.

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— Parce que tu fais du podcast interview, mais le sujet pourrait être autre.

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— Oui, voilà. Le sujet pourrait être autre et le sujet pourrait être du live dans lequel on prépare juste une trame toute basique.

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Ensuite, il y a l'enregistrement qui est un moment assez fort, bien entendu, puisque là, il ne faut pas se louper. On va en parler après.

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Et quelque chose qui prend ensuite beaucoup de temps, c'est monter, chapitrer, transcrire. Dans mon cas, je monte et je chapitre en même temps.

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Et la transcription, je le fais une fois que j'ai le montage terminé. Ensuite, il y a la publication. Donc on le verra tout à l'heure.

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La publication, une fois que c'est publié, l'épisode se rajoute au flux RSS du podcast. Et ensuite, les grandes plateformes de streaming

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peuvent venir poler le flux et afficher le nouvel épisode. Et bien entendu, la dernière chose, qui n'est pas forcément celle qu'on préfère tous les deux,

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mais c'est la promotion, c'est-à-dire aller sur les réseaux, libres ou pas libres, et faire la promotion de ces épisodes. Voilà.

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— Une chose sur laquelle il est important d'insister, je pense, c'est que le podcast, c'est vraiment un médium sur lequel on a le droit de se tromper,

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on a le droit d'essayer, on a le droit de réessayer. On peut changer de sujet, on peut changer de format, on peut changer de fréquence,

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on peut changer de durée, on peut changer d'hébergeur. C'est important parce qu'aujourd'hui, on est souvent pied et point liés à un prestataire technique

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dans le cadre du podcast. Et d'ailleurs, Walid, je pense que tu peux en témoigner. Il est possible de changer d'hébergeur.

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Et à ma connaissance, il n'y a pas un seul hébergeur au monde qui s'attache à ses clients.

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— Moi, ça a pris 2 heures, en fait. Entre demander à mon ancien hébergeur de podcast de faire une redirection vers le nouveau, ça a pris 2 heures.

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On était les premiers étonnés, d'ailleurs. Donc ça se fait très très bien. Et d'ailleurs, j'ai pas eu de couac.

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— Moi, j'étais pas étonné du tout, parce que d'expérience, je sais que ça se passe toujours très bien. Mais ça tient aussi au fait que techniquement,

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le podcast s'appuie sur un flux RSS qui est une technologie des années 90, mais qui fonctionne très bien et qui permet de s'affranchir

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au maximum des adhérences avec un prestataire technique. Alors moi, je voulais vous parler d'une pyramide des besoins du podcast qui est inspirée

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de la pyramide de Maslow que tout le monde connaît. Parce que c'est important, en fait, quand on démarre dans le podcast. C'est quand même un écosystème

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qui est particulier où on est un peu livré à soi-même. Les slides seront disponibles après. Il y aura un QR code et tout pour tout télécharger

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sous licence libre. Souvent, c'est difficile de savoir qu'est-ce qui est le plus important. Le plus important quand on fait un podcast,

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c'est clairement d'avoir un environnement sans écho. Parce que même si aujourd'hui, on a des outils qui nous permettent de récupérer des bêtises,

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moins on fait de bêtises au début, moins on a de boulot derrière. Et donc, avoir une source d'enregistrement propre, c'est quand même la garantie d'aller vite

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et d'avoir une qualité optimum derrière. Donc, sans écho, calme. Il est plus facile de supprimer un bruit de climatisation qu'un écho. Néanmoins, c'est quand même mieux

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d'avoir à le faire. Et puis après, j'ai envie de dire le plus important, c'est les sous-vêtements confortables. Tous les autres, tout ce qu'on va vous vendre,

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oui, c'est sûr que c'est bien. C'est sûr que ça va être mieux. Mais en deuxième, il faut être à l'aise. Être à l'aise avec son sujet aussi, avec ses intervenants

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si on fait du podcast interview. Mais être à l'aise, ne pas se prendre la tête, ça reste le deuxième élément le plus important. Et puis après, Walid l'a mentionné à l'instant,

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il faut préparer et planifier. On peut improviser complètement un podcast. Il y a des podcasts de conversation qui durent 3 heures, qui sont en impro total.

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Et il y en a même qui fonctionnent très bien. Il y en a même un qui s'est vendu à 300 millions de dollars. Après, on a les objectifs qu'on se donne, mais c'est possible.

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Néanmoins, pour la majorité d'entre nous, préparer, planifier, ça reste quand même super important pour pas perdre de temps, pas faire perdre de temps à ses intervenants.

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Et puis avoir un résultat dont on est fier. On se dit, ah mais mince, j'aurais dû en parler avant et puis j'ai pas assez, etc.

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Et pas passer pour un guignol aussi.

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Et pas passer pour un guignol.

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Aussi.

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C'est sûr que ça peut aider. Ensuite, un micro performant. Alors moi, j'aime beaucoup. Je ne sais pas si vous pouvez voir d'où vous êtes, mais moi, j'aime bien le matos.

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Donc ici, on a deux micros qui sont qui valent une centaine d'euros pièce, une carte son de même ordre de grandeur. Le micro performant, il va permettre de rattraper des erreurs.

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Par exemple, ici, on est dans une pièce qui résonne un peu. Je sais qu'avec ces microphones là, il n'y aura pas de soucis parce que ils sont très directionnels.

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Ils ont une bande passante qui est limitée à celle de la voix, donc ce n'est pas du tout des micros de musiciens et que du coup, s'il y a un petit peu d'écho, s'il y a un petit peu de bruit extérieur, il ne va pas les prendre.

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Et ça va faciliter. Ils sont très lourds, donc ils ne prennent pas les vibrations. Alors par contre, je peux faire de l'haltérophilie maintenant parce que c'est lourd à porter.

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Mais voilà, donc un micro performant autour d'une centaine d'euros, en général, ça fait une différence notable.

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Et puis enfin, il y a ce que j'appelle le câble plaqué or. C'est tous les petits trucs en plus. Il y en a plein, comme dans tous les domaines.

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Alors, il y a des câbles plaqués or, il y a des cartes son ultra performantes. Il y a plein, plein, plein, plein de choses qu'on peut imaginer.

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Ça va avoir un impact. Ça va avoir un impact positif. Ça va surtout avoir un impact positif sur le compte en banque de la personne qui vous le vend.

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Donc après, ça dépend où on place le curseur. J'ai envie de dire si vous avez une cinquantaine d'euros à investir. Et bien, investissez plutôt sur des sous-vêtements confortables.

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Moi, à titre perso, j'utilise un micro qui coûte une centaine d'euros que j'ai acheté reconditionné et qui se branche en USB. Et en fait, ça fait très bien le job.

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Et j'enregistre dans ma chambre, dans une pièce dans laquelle il y a des meubles et dans lequel ça ne résonne pas. Et ça fait très bien le job. Je n'ai pas besoin de plus.

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Voilà donc ce qui est important, c'est un endroit adéquat. Effectivement, si ça résonne, s'il y a de l'écho et qu'on n'a pas le matériel comme ici pour rattraper, c'est pas cool.

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Parce qu'après, derrière, au montage, soit ça fait un son qui n'est pas terrible et donc le son, c'est quand même le nerf de la guerre. Si le son n'est pas bon, les gens ne vont pas écouter le podcast.

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Ou ils vont arrêter. Le pire, je pense, c'est la musique de fond. Parce qu'un bruit de fond, même un bruit de marteau piqueur au montage, on va pouvoir le limiter, faire des fondus. La musique de fond, si on a besoin de découper, c'est très difficile à récupérer. Donc les galeries commerciales à éviter.

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Donc les micros, mais ça, honnêtement, maintenant, c'est pas vraiment un problème. C'est pas ça qui coûte très cher. Enregistreur carte son, effectivement, c'est bien. Mais moi, perso, j'en ai pas. J'utilise juste mon ordi. J'enregistre direct parce que je fais aussi des enregistrements à distance. Je fais que des enregistrements en ligne parce que c'est plus facile à faire pour moi.

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Après, tape de mixage, comme là, on a aussi des petits micro cravate, etc. Au cas où, pour rattraper un petit peu, on pourrait avoir des problématiques. Mais en backup, des petits micros cravate. Alors là, pour le coup, c'est des micros cravate à moins de 10 euros pièce. Il ne faut pas s'attendre à des miracles, mais en fait, ça peut faire très, très bien le job.

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Alors des logiciels, il y en a beaucoup. Évidemment, on parle ici que de logiciels libres parce que sinon, il y en a encore beaucoup plus. La première chose, c'est le système d'exploitation qu'on utilise. Moi, je suis passé complètement à 100% à titre personnel et professionnel à Ubuntu. Je sais même plus depuis combien de temps, mais ça fait plusieurs années.

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Aujourd'hui, on a Pipewire qui est une réécriture presque complète de la pile audio pour Linux et qui n'est pas encore complètement sèche. Mais moi, je trouve ça génial. Donc, c'est intégré à Ubuntu et à Fedora. J'ai pas eu de gros problèmes. Je n'ai même pas eu de problème du tout. Et c'est vraiment, vraiment, vraiment top et agréable à utiliser.

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Jack Audio qui était utilisé avant, qui est encore beaucoup utilisé et ça m'arrive encore de l'utiliser. En particulier, il y a beaucoup de logiciels qui n'ont pas encore fait le switch vers Pipewire. Donc ça, c'est pour la couche basse.

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Pour la partie enregistrement et enregistrement à distance, là, il y a des logiciels qui permettent de le faire. La vraie problématique comme Mumble, par exemple, que je n'utilise pas personnellement.

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Moi, je l'utilise beaucoup. Mumble, j'adore. Mumble, c'est top parce que tout est open source, y compris le serveur. Donc, on peut s'auto-héberger un serveur Mumble. C'est de la compression avec perte. Donc, la qualité n'est pas parfaite. Mais si c'est pour du podcast de voix, alors pour la musique, ça n'ira pas. Mais si c'est pour de l'interview, ça fait très bien le job.

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Et Mumble, ce qui est vraiment top, c'est que nativement, il enregistre chaque intervenant sur un fichier séparé. Ce qui fait qu'après, pour le montage, ça va très vite.

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Effectivement, ça, c'est un gros point. Pour cette partie-là, je n'utilise pas un Logiciel Libre. J'utilise une autre plateforme. Pourquoi ? Parce qu'elle me permet de faire en sorte que chaque personne, chaque invité puisse télécharger sa voix et aussi parce qu'elle gère très bien les coupures.

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Donc là, il y a tout un travail, à mon avis, de retester Mumble pour voir un petit peu en termes de voix, etc. Je dois avouer que je ne le connaissais pas non plus. C'est toi qui me l'as fait découvrir. Donc, il y a un vrai travail là-dessus.

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Il y a un client Android sur F-Droid aussi. Donc, on peut le mettre sur son téléphone. C'est vraiment chouette. J'aime beaucoup. C'est moche, c'est vieux, mais ça fait très bien le job.

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Et le fait d'avoir une voix par personne, c'est quand même très cool quand on monte parce que ça permet de rattraper plein d'erreurs. C'est vraiment très, très pratique comparé à du Jitsi ou à d'autres solutions où, en fait, s'il y a quelqu'un qui tape sur la table pendant quelqu'un d'autre en train de parler, là, en fait, ça devient très compliqué.

19:22

Donc, là, c'est pour les plateformes d'enregistrement en ligne. Pour les plateformes d'enregistrement ou de montage, on va dire, ou même d'enregistrement comme là, là, en fait, on va dire deux grands outils qui sortent.

19:34

Alors, il y en a trois. Alors, je ne l'utilise pas parce que ce n'est pas encore stable, mais c'est très prometteur. C'est open source. C'est ce qu'on appelle des DAW, Digital Audio Workstation, donc des stations de montage numérique. On en a mis deux en gras parce que moi, je suis team Ardour.

19:57

Moi, j'utilise Audacity pour mes besoins, en fait. Ça me suffit amplement. Mais dans les devoirs de vacances, il y a passé Ardour. Ça va prendre un peu de temps.

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Sachant qu'Audacity n'est pas un vrai DAW. Techniquement, il est monopiste. Il est destructif. Alors, ça s'est beaucoup arrangé dans ces dernières versions. J'utilise aussi Audacity, mais je l'utilise vraiment pour des micro-tâches.

20:24

Ardour, c'est vraiment top. C'est génial. Moi, j'adore. Par contre, c'est un peu ardu au démarrage. Moi, ce que je recommande, c'est d'aller sur Internet. Il y a @unfa@mastodon.social qui fait des vidéos très très bien pour la prise en main de Ardour. En 10 minutes, un quart d'heure, on a pigé le principe et on peut commencer.

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Commencer uniquement avec la doc sans être allé voir un tutoriel, ça me paraît compliqué. Ensuite, on voulait mentionner des outils annexes. Alors, il y a OBS qu'on utilise ici pour faire la captation de la présentation parce que ça peut toujours être utile.

21:08

Parce qu'un podcast, d'ailleurs, c'est pas forcément de l'audio. On peut faire des podcasts vidéo. Gnome Sound Recorder parce que parfois, juste pour enregistrer un son, on n'a pas besoin d'énormément de choses très, très compliquées. Ensuite, je voulais parler un tout petit peu de transcription parce qu'une fois que c'est enregistré et monté, on a besoin de transcription.

21:34

Donc, tout le monde parle de Whisper parce qu'aujourd'hui, OpenAI fait beaucoup de boulot et ils ont des modèles entraînés qui sont quand même très, très performants, il faut le dire. Nous, on utilise aussi Linto.ai qui est développé par Linagora. C'est toute une suite logicielle qui permet de faire des enceintes connectées qu'on peut commander à la voix, faire plein, plein, plein de choses et ça a été les premiers qui ont publié un modèle entraîné en français performant.

22:03

Nous, on a même utilisé leur modèle pour travailler sur un projet avec Radio France et ce qu'ils font aujourd'hui, c'est vraiment très chouette.

22:12

Moi, j'utilise plutôt Whisper et c'est un gros sujet. La transcription, c'est quelque chose qu'on ne voit pas, mais une heure d'épisode, donc avec la transcription automatique, le résultat n'est pas mal, mais il y a quand même encore deux à trois heures de remise en forme pour faire quelque chose de correct, mettre les liens qui vont bien, etc. vers les articles externes.

22:34

Ça aide beaucoup, mais c'est pas non plus parfait et il faut quand même reprendre derrière pour retravailler et c'est ça qui prend beaucoup de temps.

22:42

En général, mes épisodes font entre une heure et une heure et quart, donc un épisode au global, moi, ça me prend à peu près entre 10 et 12 heures complet et sur ces 10 à 12 heures, sur un épisode d'une heure et quart, il y a à peu près deux à trois heures d'améliorer la transcription, le mettre en ligne sur le site, mettre tous les liens, etc.

23:06

Avant d'utiliser un système de retranscription, je ne le faisais pas parce que c'était matériellement pas du tout possible.

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Ensuite, il y a les plateformes qui permettent de mettre en ligne les podcasts. Il y en a plein. Moi, j'utilise Castopod. Il est libre et c'est ça qui est bien, mais il y a aussi WordPress.

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WordPress est très utilisé encore parce que, historiquement, WordPress, c'est quand même un CMS qui permet de faire plein de trucs. Il y a aussi Podcast Generator qui a un énorme avantage, c'est que c'est tout petit. Il n'y a même pas de base de données. C'est du PHP, donc ça s'héberge très facilement. Il est aussi encore beaucoup utilisé, mais il n'est plus du tout maintenu.

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La personne qui l'avait développé aujourd'hui a monté une structure qui fait toujours dans le podcast, mais totalement autre chose. Il y a quelqu'un qui l'avait repris, mais ça n'a pas duré, mais ça marche encore. Pour l'hébergement libre, évidemment, je vous recommande Castopod, mais suis-je totalement objectif ? La question est légitime.

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Pour les clients, il y en a vraiment plein. On en a cité quelques-uns, AntenaPod, Podverse, EscapePod, etc. Moi, perso, j'utilise AntenaPod. Je le trouve très bien. En tout cas, il répond parfaitement à mes besoins.

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J'utilise AntenaPod et j'utilise aussi des solutions qui ne sont pas libres. AntenaPod tient le haut du pavé. Là, je n'ai cité que ceux qui sont encore maintenus. Il y en a beaucoup plus, mais qui ne sont pas forcément très maintenus. J'ai cité les vrais logiciels libres qu'on va pouvoir trouver sur FDroid, par exemple.

24:58

Dans mon cas, AntenaPod fait au moins 30% des écoutes, même 40% des écoutes sur le podcast « Projets Libres ! ». Mais il y a peut-être un biais. Il y a peut-être un biais vu le public qui écoute. Je ne suis pas sûr que les podcasts de Microsoft aient 30% chez AntenaPod.

25:18

Très très rapidement, parler de format de fichier. Pour ce qui est de l'audio, en clair, c'est MP3. Pourquoi ? Parce que MP3 est le seul format de fichier reconnu par 100% des plateformes d'écoute. M4A est meilleur. C'est le format d'Apple. Il est meilleur qualité, plus petit fichier, plus récent. Mais par exemple, il est boycotté par Spotify.

25:44

Donc si vous utilisez M4A, vous ne serez pas audible sur Spotify, ce qui peut être embêtant. Et puis derrière, il y en a d'autres. Il y a FLAC, qui est de la compression sans perte, qui est encore meilleur. Et puis il y a OGG, qui est de la compression avec perte, mais qui est totalement libre, qui a une bien meilleure qualité, une bien meilleure compression. C'est, de mon point de vue subjectif, le meilleur codec aujourd'hui à utiliser. Et lui, il est reconnu par quasiment personne à part les solutions libres.

26:12

Donc c'est malheureux, mais c'est comme ça. Ça va peut-être changer avec Podcast 2.0, qui permet d'avoir plusieurs enclosures, c'est-à-dire plusieurs fichiers pour un épisode, pour que les gens puissent choisir, soit en fonction de la plateforme d'écoute, soit en fonction de la bande passante, soit en fonction de Dolby Atmos ou je ne sais pas quoi.

26:32

Sur le sous-titre, nous, on a promu le SRT pendant très longtemps parce que c'était le format universel. Depuis qu'Apple Podcast a intégré le sous-titre et la norme Podcast 2.0 pour le sous-titre, eux, ils ont privilégié le VTT, qui est un peu meilleur parce qu'en particulier, on peut plus facilement coder les noms des intervenants qui parlent.

26:54

Mais ils sont très, très similaires, ces deux formats-là. Et puis TXT, mais TXT, on n'est plus dans du sous-titre. On n'a plus de marqueur temporel. Et enfin, c'est important, RSS. Il y a un véritable enjeu de société sur le RSS. Il faut défendre le RSS. Google a essayé de le tuer une première fois. Il y est pas mal arrivé. Le podcast est le dernier bastion qui se bat encore aujourd'hui pour un monde décentralisé basé sur le RSS.

27:24

— Est-ce qu'il y a vraiment quelque chose d'important ? C'est que c'est un monde décentralisé dans lequel il n'y a pas un acteur dominant qui a imposé sa loi à tout le monde. Et ce qui fait qu'il y a des myriades de clients, il y a des myriades de plateformes d'hébergement. Et il y a la possibilité de passer d'un hébergement à un autre, d'un client à un autre. Et donc ça, c'est vraiment des choses qui sont hyper importantes et que je savais pas avant de commencer le podcast. J'ai découvert... Quand on a fait un épisode ensemble et qu'on en a parlé, je sais pas.

27:48

— Le podcast est le dernier bastion de l'Internet libre, ouvert et décentralisé. Enfin le dernier, j'exagère un tantinet. Mais en tout cas, avec autant d'audience et d'acteurs différents. Même si aujourd'hui, il faut être vigilant, Spotify attaque régulièrement le RSS. On sait que ces grosses plateformes-là ont intérêt à avoir des silos fermés où ils vont pouvoir vendre tous leurs services.

28:16

Donc c'est pas gagné du tout. Le risque est toujours présent. En tout cas, le RSS n'est pas mort en ce qui concerne le podcast.

28:26

Alors ensuite, je vous ai préparé une not-to-do liste. Pourquoi ? Parce qu'on fait tous des conneries. On fait tous des erreurs. Et toutes les erreurs qui sont là, on les a faites une fois. Enfin en tout cas moi. Et on s'est dit que ça serait utile de partager ça avec vous.

28:46

Donc la première, c'est oublier d'appuyer sur « Record ». Rigolez pas. Ça arrive à tout le monde à la fin d'une interview de se rendre compte qu'on avait oublié d'enregistrer et qu'il n'y a rien. Il n'y a rien du tout. Il y a deux catégories de podcasteurs. Il y a ceux qui ont déjà oublié d'appuyer sur « Record » et ceux qui vont oublier d'appuyer sur « Record ».

29:12

Si ça ne vous est pas déjà arrivé, c'est que ça va vous arriver. Vous devriez vous inquiéter encore plus. Négligez l'environnement. Ça, c'est aussi très classique. On ne fait pas attention qu'il y a du bruit, il y a un écho. Je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais par exemple, souvent, les journalistes qui doivent débriefer parce qu'ils sont sur un salon, dans une chambre d'hôtel qui en général est assez mal équipée en termes de mobilier, donc avec beaucoup d'écho,

29:41

le truc classique, c'est de se mettre dans une tête d'oreille. Ça marche super bien. Mais il faut avoir ça présent à l'esprit tout le temps. Je tape dans mes mains. Est-ce que l'environnement est propice à l'enregistrement ?

29:55

C'est un vrai sujet parce que quand on enregistre à distance avec des gens et qu'on ne maîtrise pas le matériel que les gens ont et l'endroit dans lequel ils sont, on peut se retrouver avec des épisodes, en tout cas c'est mon cas, qui peuvent être très différents en termes de rendu sonore.

30:09

Quand on enregistre avec des gens comme l'équipe de Castopod qui a l'habitude, ils ont du bon matos. Là, il n'y a aucun traitement sonore à faire. Mais ça m'est arrivé d'enregistrer avec des gens qui étaient avec un micro d'ordinateur dans une salle qui résonne. Et là, le son, il n'est vraiment pas bon. Et après, ça devient compliqué.

30:27

Quand on a affaire à des gens qui ne sont pas professionnels et qui n'ont pas été formés, forcément, on ne peut pas leur en vouloir. Moi, l'anecdote la plus drôle, c'est une fois, je dis à quelqu'un, c'est bizarre, j'ai reçu ton enregistrement, le son est tellement mauvais, on dirait que tu étais dans une cave. Et là, la personne m'a répondu, oui, j'étais dans ma cave, littéralement. Et alors, c'était très, très, très mauvais.

30:49

Troisième chose. Alors ça, ça t'est arrivé, je crois bien, se tromper de micro. Puisqu'aujourd'hui, quand on enregistre depuis un ordinateur, on peut avoir plusieurs cartes son. On peut avoir un micro branché. Il y a le micro intégré. Là, nous, on a une autre carte son qui est ici. Et très souvent, c'est arrivé, je me souviens, à Cridland, James Cridland, qui est un peu le pape du podcasting au niveau mondial.

31:18

Il édite PodNews.net. Et on a un super micro, un super environnement. On fait tout son enregistrement et à la fin, on se rend compte qu'on a tout enregistré avec le microphone de l'ordinateur.

31:30

Moi, ça m'est arrivé. J'avais fait l'inverse de d'habitude. J'avais fait tout mon setup et à la fin, j'ai branché mes écouteurs Bluetooth et il a switché sur le micro Bluetooth au lieu de mon micro. Et en fait, j'ai dû refaire le son. J'ai refait toute ma partie sonore et ça m'a pris pas mal de temps pour arriver à avoir un résultat qui soit correct.

31:49

Et c'était toi. Donc, tu pouvais le refaire quand c'est l'interview et que la personne est du mauvais côté du laptop. C'est fichu. Donc, négligez les niveaux, les niveaux sonores. Évitez de saturer le son. Alors aujourd'hui, il y a énormément d'enregistreurs portables qui sont 32 bits floats. J'ai pas pu tester. C'est-à-dire qu'il n'y a plus de bouton de gain parce qu'il est capable d'enregistrer les mouvements d'ailes d'un papillon ou une explosion nucléaire sans régler le gain.

32:17

Puisque 32 bits, ça commence à faire une sacrée amplitude. Peut-être que ça va nous sauver, nous les amateurs éclairés, on va dire. Moi, ça m'arrive régulièrement d'oublier de checker le gain. L'autre fois, j'ai enregistré un truc. Il y a quelqu'un qui avait appuyé sur le bouton moins 20 décibels et voilà. Il faut faire attention à ça.

32:41

Et puis, au mètre de faire un test complet, il faut toujours faire un test pour être sûr que tout fonctionne. Oubliez de vérifier de changer les piles. Ça, ça arrive. Oubliez et puis de se rendre compte que son enregistreur a plus de batterie. Oubliez de vérifier l'espace disponible sur la carte SD. Aujourd'hui, en général, on a des cartes de 32 gigas. Donc, ça peut représenter des milliers d'heures d'enregistrement. Du coup, on oublie de vérifier.

33:07

Et puis, ça arrive à se remplir quand même complètement. Voire, oubliez complètement la carte SD. Moi, ça m'arrive parce qu'on la sort pour transférer les fichiers sur un ordi et on oublie de le remettre dans l'enregistreur et on se retrouve sans carte SD. Et puis, enfin, je ne sais pas si je vous l'ai dit, mais oubliez d'appuyer sur REC. C'est important parce que ça va vous arriver.

33:28

Alors, et maintenant, on y va. Donc, on y va. Ça veut dire que déjà, il y a un petit microphone là. Si vous avez des questions, c'est le moment. Quel qu'elle soit, quel que soit le sujet.

33:46

Oui, juste une question un peu naïve. C'est sur la nécessité de cartes son. Moi, je viens d'un monde où les cartes son, on les mettait dans les ordinateurs. C'était des sound blasters, etc. Et la résurgence de cartes son aujourd'hui, quand je suis passé par une étape où tout était intégré, je la comprends que pour des questions d'entrée. Est-ce que c'est bien ça aujourd'hui qui motive l'achat d'une carte son? C'est pour des questions d'entrée sortie.

34:09

Une réponse en plusieurs étapes. La première, c'est que oui, déjà là, par exemple, on a des microphones avec une prise XLR. J'ai pas de prise XLR sur mon sur mon laptop. Deuxième chose, c'est que là, mon micro a pas besoin d'alimentation fantôme, mais il y a certains micros qui ont besoin d'une alimentation fantôme 24 ou 48 volts.

34:31

Et ça, une carte son ne sait pas le faire. La carte son du laptop ne sait pas le faire, alors que ma carte son ici sait le faire. Il y a également la raison pour laquelle moi, j'ai ma carte son aussi, c'est qu'elle est 24 bits.

34:46

C'est à dire que je ne suis pas en 32 bits float, mais c'est du 24 bits, donc j'ai 2 puissance 8 fois plus de finesse sur chaque échantillon, ce qui veut dire que si jamais j'ai réglé mon gain à la moitié, c'est pas grave, j'ai encore énormément de marge.

35:04

Enfin, je vais tout mixer en 16 bits, donc le format standard du compact disque. Mais le fait d'avoir enregistré en 24 me permet beaucoup plus de confort dans la prise de son.

35:18

Et enfin, les laptops sont quand même de vachement bonne qualité, même les entrées de gamme, mais en termes de perturbations électromagnétiques, parce qu'on a des smartphones partout, des trucs, des machins.

35:35

Les cartes sont externes, elles sont bien blindées. Celle-là, elle est en métal, alors qu'on a des laptops. Celui-là, je ne sais pas s'il a du métal ou du plastique, mais ça va être moins sujet aux interférences extérieures.

35:50

Il y a plein de raisons et une carte son de très bonne facture, c'est pareil, c'est une centaine d'euros. Après, ça va dépendre. Et puis, dernier point, c'est le nombre d'entrées. La carte son de mon laptop, elle a une entrée micro, ce qui est très pratique si j'ai un micro casque, parce que j'ai qu'un truc et objet tout d'un coup.

36:07

Si on est deux et que je veux enregistrer sur plusieurs pistes, on n'a pas insisté là-dessus, mais quand on est débutant, enfin débutant avancé, c'est pratique d'avoir une piste par intervenant, parce que c'est plus facile pour mixer et pour réparer des erreurs.

36:24

Si on maîtrise ultra bien sa captation sonore, on peut enregistrer sur une seule piste. Si tous les micros sont bien réglés, que les gens se laissent parler et qu'on n'a pas besoin de couper une seule piste, ça peut suffire et ça va aller d'autant plus vite au montage. Mais moi, j'en suis pas là. Toi, tu t'enregistres aussi sur plusieurs pistes, je crois.

36:44

Moi, j'enregistre sur plusieurs pistes et je trouve ça très pratique. Et pour enregistrer sur plusieurs pistes et des intervenants, comme c'est le cas là aujourd'hui où on est deux, j'ai besoin de deux entrées micro et donc d'une carte externe. Donc là, la carte que j'utilise, elle a deux entrées. Il y a des cartes qu'on en 4, qu'on en 6, qu'on en 8. Après, ça dépend vraiment de ce qu'on veut faire.

37:08

Autre question, vous aviez d'autres questions? Oui, j'ai une question concernant un enregistrement qui pourrait justement dans un environnement qui nous permet pas forcément d'avoir un laptop, carte son et des très bons micros de cette taille. Du coup, comment on pourrait imaginer un enregistrement par smartphone? Est-ce que vous avez des conseils par exemple là dessus? Est-ce qu'il y a des micros qui sont adaptés?

37:33

Là, par exemple, on utilise un smartphone. Ça, c'est notre solution de backup. C'est au cas où le laptop crache complètement, par exemple, qu'on perde pas de sous. Il y en a aussi un autre ici, donc je pense qu'on a ceinture et bretelles là. Mais alors le truc, c'est que ça s'enregistre sur une seule piste. Par exemple, on a deux micros. L'ensemble des deux micros et du récepteur, il y en a pour moins de 20 euros. Donc c'est vraiment pas cher. La qualité est vraiment pas incroyable. Néanmoins, ça peut faire le job.

38:02

Et il y a plein de cas de figure où ça fonctionne. Le micro cravate. Moi, j'aime pas du tout parce que le son fait le micro. Il est omnidirectionnel, donc il va prendre toutes les perturbations. Néanmoins, si vous interviewez quelqu'un qui n'est pas du tout de la partie, c'est top parce que si vous faites de l'interview, les gens, quand ils vous regardent.

38:22

Il tourne la tête et du coup, il parle plus dans le micro et donc parler dans un micro, ça demande une certaine rigueur et une certaine gymnastique. Le micro cravate, l'intérêt, c'est qu'il suit la personne qui parle. Donc il est de moins bonne qualité. Il va prendre plus de bruit autour, mais bon, on entend toujours la personne. Donc ça dépend vraiment des situations.

38:43

Il y a la possibilité d'utiliser un petit enregistreur comme là-bas, là, mon petit enregistreur qui lui celui-là ou celui-là. Voilà et qui et qui permettent de capter le son dans 50 euros. Il y a un enregistreur. Il est 24 bits. Il y a 2 micros. On peut brancher des micros cravate externe. Il a 2 pistes. Donc s'il y a 2 personnes, on peut enregistrer les 2 personnes sur 2 pistes séparées. Moi, je l'adore. Et puis, il est pas gros.

39:13

Moi, je recommande plutôt ce type d'enregistreur à un smartphone. Oui, parce que du coup, ma deuxième question, ça va être ce que vous avez une application libre, mais sur Android qui puisse permettre d'enregistrer à bonne qualité. Du coup, mais si logiquement, si on n'a pas d'acheter ce type de record.

39:30

Oui, et de toute façon, tous les constructeurs aujourd'hui ont un enregistreur audio dessus. Donc pour le coup, moi, j'utilise pas de ça m'est jamais arrivé. Je sais qu'il y a ce constructeur là pour certains dispositifs Bluetooth, etc. Il a un enregistreur, une solution logiciel d'enregistrement qui tire parti de tout ça.

39:55

Donc ça peut aussi être une solution parce que comme ça, ça va directement sur un espace de stockage en ligne ou des choses comme ça. Mais ça, ça vaut 50 euros TTC. Ça marche super bien. Moi, c'est ce que je. Personnellement, je trouve que c'est ce qui me va le mieux. Après, il faut essayer. Il faut l'emprunter et puis faire un test.

40:16

On peut peut-être passer juste à montrer le. L'enregistrement. Très rapide et puis. Vous avez des questions, c'est évidemment, il ne faut pas hésiter à poser toutes les questions que vous avez.

40:32

Donc là, en fait, c'est l'enregistrement qu'on a fait depuis tout à l'heure. Dans Ardour. Donc ici, moi, j'utilise Ardour. J'ai lancé Ardour. Ce qu'on voit, c'est que évidemment, j'avais préparé le projet en amont. J'ai mes deux pistes. Donc il y en a une qui s'appelle Walid. C'est pour Walid. Il y en a une qui s'appelle Benjamin. C'est pour moi.

40:56

Et puis, il y en a une qui s'appelle Public. Puisqu'on vous a passé un petit enregistreur pour que vous puissiez vous poser vos questions. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va mettre la piste de cet enregistreur ici.

41:07

Après l'avoir déroché depuis la carte SD pour pouvoir re-synchroniser avec les questions, avec notre conférence. Et puis musique ici pour qu'on puisse rajouter de la musique, etc. On peut, là, je vais faire stop. J'ai un autre logiciel qui enregistre pour qu'on puisse continuer à garder la captation de ce qu'on a.

41:27

Donc ici, juste pour que vous compreniez, Ardour, c'est très simple. Là, j'ai mes pistes qui sont armées en enregistrement. On voit qu'il y a un niveau qui veut dire que ça enregistre bien.

41:43

Je vais vous montrer. Walid ne voulait pas que je vous le montre, mais je vais vous le montrer quand même. Comment est-ce qu'on a décidé que ces deux micros-là qu'on allait enregistrer ici. Ah ben voilà, ça ne marche pas. T'as été vengé. Il est où ? Voilà. Donc c'est très simple.

42:07

Ici, on utilise PipeWireGraph. En fait, là, qu'est-ce qu'on voit ? On a toutes nos cartes son en entrée et en sortie. Alors, il y en a un paquet parce qu'on a aussi des webcams qui enregistrent. Et donc, les webcams ont aussi des microphones.

42:28

Ici, j'ai mon logiciel Ardour. Je vois toutes les pistes que j'ai créées dans Ardour. Donc si j'en rajoute, elles vont apparaître ici. Et puis là, je peux ici décider quels sont les branchements que je vais rajouter ou retirer.

42:44

Et ça, c'est génial parce que si vous avez par exemple un VLC qui lit un extrait d'une piste sonore, vous allez pouvoir la patcher, la brancher, la sortir vers l'entrée, etc.

42:58

Si vous utilisez aussi Mumble pour faire l'enregistrement à distance, vous allez pouvoir dire tout le monde peut s'entendre, tout le monde peut entendre ce que je lis sur mon ordi ou pas. Je renvoie tout sur Ardour. En fait, on peut faire tout ce qu'on veut.

43:17

Avec Mumble, ce n'est pas le bon exemple parce que Mumble enregistre nativement sur des pistes séparées. Mais moi, ça m'est arrivé par exemple de faire des conférences à trois avec une personne sur ***** Meet, avec une autre personne sur ***** Teams, et puis d'utiliser ça pour brancher tout le monde, enregistrer tout le monde sur des pistes séparées et ça fonctionne super bien.

43:41

En fait, ça permet de câbler absolument comme on veut les entrées et les sorties.

43:47

Une fois que j'ai ça, je vais pouvoir enregistrer mes pistes et puis je vais pouvoir utiliser par exemple les ciseaux pour couper les pistes, pour les déplacer, pour les monter.

44:09

Et comme Ardour est non destructif, si jamais je supprime un bout et puis que dans deux mois je me rends compte que cette phrase-là était importante, je peux tout récupérer.

44:21

Je peux également rajouter des tas d'effets et de la même manière, il enregistre le séquencement des effets sans détruire le son originel, ce qui fait que si jamais le gain n'est plus bon et que je veux le changer et que je veux revenir dessus, je peux toujours revenir sur tout ce que j'ai fait.

44:43

Je peux avoir évidemment autant de pistes que je veux.

44:47

Par exemple, si on voulait mettre la musique d'intro.

45:02

Derrière, si je veux exporter, je clique sur exporter, je mets du mp3.

45:15

Donc il va m'exporter mon épisode complet.

45:21

C'est vraiment super chouette, c'est un outil que j'aime beaucoup, il est relativement stable.

45:27

Ça arrive que ça plante, mais c'est quand même assez rare.

45:31

Je le dis un peu pour éviter le mauvais oeil.

45:40

Et donc une fois qu'on a exporté son fichier mp3, l'étape suivante c'est la diffusion.

45:45

C'est donc de verser son mp3 dans sa plateforme.

45:52

Tu fais juste un petit morceau ?

45:53

Oui, je vais le faire plus court.

45:56

C'est donc de verser son mp3 dans sa plateforme d'hébergement de podcast et ensuite de préparer la diffusion.

46:06

Et donc la diffusion c'est...

46:08

Tu vois ?

46:19

Donc là on a notre épisode.

46:25

On va l'ouvrir avec audacity, en espérant que ça crache pas, juste pour voir à quoi ça ressemble.

46:32

Vous connaissez audacity ?

46:33

Oui.

46:34

Ok.

46:36

Ah bah voilà, là on a fait n'importe quoi, j'ai dû régler les niveaux à zéro.

46:43

Je sais pas ce que j'ai fricoté.

46:47

Ah bah oui, j'ai tout mis sur mute.

46:49

Ah bravo, je vais quand même le refaire.

47:05

Je ne l'ai pas précisé, là on utilise Ubuntu Studio, qui est donc une distribution particulière de Ubuntu,

47:13

qui a plusieurs particularités.

47:15

Déjà il y a plein de logiciels préinstallés comme Ardour, etc.

47:19

Et puis elle est compilée spécialement pour avoir des meilleures latences, etc.

47:24

C'est pas la distribution que j'utilise moi au quotidien.

47:30

Mais pour ce genre de poste, elle est vraiment chouette.

47:34

Donc là, on est bon.

47:36

Maintenant, ce qu'il faut faire, c'est uploader l'épisode.

47:40

Donc là on a fait une instance de Castopod spécifique pour vous montrer.

47:44

Donc en fait, à quoi ça correspond de faire un nouvel épisode ?

47:47

Je vais dans ma série de podcast, j'ajoute un épisode, je mets mon fichier audio.

47:53

Je mets un titre et donc j'ai une notion de saison, j'ai une notion d'épisode.

48:02

Je peux faire des bandes annonces, je peux faire des épisodes complets.

48:06

Après, je mets une description.

48:08

Donc la description, c'est celle qui va apparaître dans les plateformes de podcasting.

48:13

Et puis après, j'ajoute un titre.

48:15

Puis j'ajoute un titre complet, après je mets une description.

48:17

Donc la description, c'est celle qui va apparaître dans les plateformes de podcasting.

48:25

Et on peut mettre une localisation qui va, elle aussi, apparaître sur les plateformes qui supportent ce tag Podcasting 2.0.

48:35

Et après derrière, on peut mettre la transcription.

48:39

Donc dans un des formats qui est supporté.

48:42

Et on peut mettre du chapitrage. Chapitrage, en gros, c'est un fichier JSON.

48:45

Moi, pour faire très simple, ce que je fais, c'est que je monte dans Audacity.

48:49

Je fais mes chapitrages, donc mes marqueurs.

48:52

J'exporte mes marqueurs. Et après, derrière, j'ai demandé à ChatGPT de me transformer mon fichier texte en fichier JSON bien comme il faut.

49:00

Et j'uploade le truc et ça se fait en deux secondes.

49:02

Donc là, ici, l'épisode, il est uploadé.

49:06

Maintenant, pour le publier, Castopod, il demande si on veut le publier tout de suite ou pas.

49:11

Et par défaut, il propose de pouvoir mettre un message qui sera diffusé sur le compte ActivityPub de Castopod.

49:20

Et donc là, en faisant ça, l'avantage, c'est qu'ici, sur cette instance, on a l'épisode avec un article qui est publié.

49:34

Et là, les gens peuvent s'abonner à l'instance à travers le bouton suivre ou sur la plateforme qu'ils utilisent,

49:44

exemple Mastodon ou autre.

49:46

Et ils peuvent venir directement commenter.

49:48

Ils peuvent partager, etc.

49:50

Et dans ce cas-là, la conversation se fait là.

49:52

Tu peux voir d'ailleurs sur le lien.

49:54

Si tu regardes, si tu prends le lien, pour certains des épisodes...

49:58

Où est-ce qu'il est, là ?

50:00

Non, mais sur le front, ouais.

50:02

Où est-ce qu'il est, là ?

50:04

Ouais, voilà.

50:06

Et là, typiquement, ici, sur le mien, il y a eu un commentaire, il y a eu 7 retoots et puis il y a eu 3 likes.

50:13

Et donc ça, c'est des gens qui ont utilisé une plateforme.

50:17

Ça peut être Mastodon, mais ça peut être aussi Lemmy, ça peut être...

50:20

Mais qui a commenté ton épisode ?

50:22

Voilà, voilà.

50:25

Il est 11h55.

50:27

On va, je pense, s'arrêter là.

50:30

Je ne sais pas si vous avez des dernières questions avant qu'on termine.

50:33

J'aurais une dernière question concernant la formation à tout ce qui est le mixage,

50:38

notamment avec Ardour et ne serait-ce même que l'enregistrement.

50:42

Est-ce que vous avez des conseils sur comment s'auto-former ?

50:46

En tout cas, ou potentiellement suivre des formations, si vous en avez en tête.

50:50

Je pense que c'est un peu comme tout, déjà.

50:52

Il faut avoir un projet, avoir envie de faire quelque chose et puis se lancer.

50:58

Comment est-ce que tu as fait, toi ?

51:00

Moi, j'ai regardé des tutos sur Internet.

51:03

Je me suis documenté un peu sur quel matos, quel logiciel utiliser, etc.

51:10

Au fur et à mesure, je suis monté en compétences.

51:12

Les premiers épisodes, ils n'étaient vraiment pas top.

51:14

Mais j'ai appris au fur et à mesure.

51:16

Je me suis beaucoup documenté en regardant sur YouTube des tutos assez simples

51:20

sur comment faire du montage correctement, etc.

51:24

Et au fur et à mesure qu'on apprend, on peut aller un peu plus loin

51:28

et commencer à regarder quel meilleur matos acheter,

51:31

comment améliorer sa qualité sonore, etc.

51:34

Moi, je suis complètement autodidacte.

51:35

Je viens plutôt du monde du dev.

51:37

Je n'ai aucune compétence particulière.

51:39

Je n'ai pas fait d'études là-dedans.

51:42

Donc, il n'y a pas de raison.

51:44

C'est facile de se lancer là-dedans et de progresser au fur et à mesure.

51:47

Ça se fait très bien.

51:48

Et puis, il y a une communauté.

51:49

Il y a des gens qui ont posé la question aussi.

51:51

Par exemple, typiquement sur Mastodon, s'il y a des questions,

51:53

il y a des gens qui répondent.

51:56

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